La Ligue congolaise pour la Défense, la Promotion et la Vulgarisation des Lois et Droits Humains en milieu rural, en sigle LIDEPROV-LDH, en partenariat avec le Centre pour l’Autopromotion de la Femme et de l’Enfant CAFEN ,a obtenu un appui financier de l’Union Européenne pour la mise en œuvre durant une période de 24 mois (Janvier 2013-Décembre 2014) de l’action intitulée « Projet d’accompagnement des communautés bantoues et autochtones des territoires du district de Maï-Ndombe à la cohabitation pacifique et à la promotion des droits de l’homme » et ce , dans le cadre de l’Instrument Européen pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (IEDDH) suivant la ligne budgétaire 19.0401 ( Référence : Europe Aïd /132-685/L/ACT/CD).
Ce district compte quatre (4) territoires (Inongo, Kiri, Kutu et Oshwe) et est habité par les communautés bantoues et les peuples autochtones ( pygmées) pour un total de plus de 1.450.000 habitants.
Au sein de ces communautés, comme un peu partout dans la province, on dénombre des conflits divers notamment identitaires, fonciers , de succession au pouvoir coutumier, inter tribaux et transgénérationnels qui ne favorisent pas la cohésion sociale et partant, la participation de tous les acteurs au processus de développement de leurs entités respectives. Les peuples autochtones et les femmes, victimes des coutumes rétrogrades, sont discriminés à la longueur des journées et sous représentés dans les espaces publics de prise des décisions.
En plus des conflits, les violations des droits de l’homme sont souvent perpétrées par les autorités locales et leurs dépendants. Il s’agit notamment des cas de détention illégale, d’arrestations arbitraires, des viols et violences sexuelles.
En réponse à cette situation déplorable, le projet de contribuer au respect de la dignité humaine, à la promotion des droits de l’homme, à la gestion pacifique des conflits et à la cohabitation pacifique entre les communautés bantoues d’une part et entre celles-ci et les peuples autochtones d’autres part afin d’améliorer leur climat de vie.
Pour y parvenir des actions telles que le renforcement des capacités des leaders locaux( communautaires et institutionnels), la campagne de sensibilisation de proximité, la mise en place des comités locaux de Défense des Droits de l’Homme et de Résolution pacifique des conflits (LDDH&RPC) sont prévues, pour permettre l’accompagnement et la mobilisation des populations et des autorités locales au respect des droits de l’homme, à la résolution pacifique des conflits, à la promotion de l’inter culturalité et du genre dans la vie d’une société moderne.
Ces actions menées de manière cohérente entendent aboutir à l’acceptation entre les communautés de leurs différences culturelles comme étant complémentaires pour le développement durable, à une cohabitation sociale harmonieuse produit de la participation de tous les acteurs au processus de développement et à la capacité des peuples autochtones et des femmes à assumer des responsabilités publiques à tous les niveaux de gestion des affaires publiques.