Formation des leaders locaux en droits de l’homme, gestion et transformation des conflits

Après la mission d’identification des leaders locaux (communautaires et institutionnels), l’accent a été mis sur le renforcement de leurs capacités pour être à même de mener des activités du projet à la base. Cette session décentralisée s’est déroulée dans 4 sites, en raison d’un site par territoire. L’économie de chaque module est reprise ci-dessous :
Module 1 : Droits de l’homme et les devoirs du citoyen
Ce module a consisté a améliorer le niveau de connaissance des leaders locaux et les autorités politico administratives en matière des droits de l’homme tels que garantis par la constitution et d’autres instruments juridiques internationaux et régionaux pour mieux les défendre et les respecter.


Module 2 : Genre, parité et droits de la femme
Il est important dans la mise en œuvre de ce programme de faire participer la femme rurale, en mettant tous les acteurs d’accord que la femme entant qu’être humain a les mêmes droits que l’homme, garantis constitutionnellement et par d’autres instruments internationaux de promotion et protection des droits de la femme. D’ailleurs à l’heure actuelle, l’approche genre permet de développer un partenariat homme-femme pour un développement plus solide.


Module 3 : La cohabitation et la résolution pacifique des conflits
La paix n’est pas seulement synonyme de l’absence de la guerre, la paix nécessite aussi une transformation des interactions apparemment incompatibles et destructives, en interactions constructives et basées sur la coopération, c’est-à-dire que la paix équivaut tant à une transformation qu’à une résolution pacifique des conflits, c’est une interdépendance.
La paix c’est aussi une recherche des principes, un paradigme avec ses propres valeurs et préceptes qui servent comme structure pour discerner, comprendre, analyser et régler tous les rapports humains et ainsi créer un ordre intègre, holistique et humain. Le module s’est penché aussi sur le cycle des conflits et les mécanismes de résolution ou de transformation pacifique des conflits en tenant compte des intérêts et des positions des parties concernées.
Module 4 : L’inter culturalité pour le développement
Eu égard à la multiplicité des cultures qui ne s’acceptent presque pas mutuellement, il était important de renforcer les capacités des leaders locaux, et autorités locales sur l’inter culturalité ou la multi culturalité qui est un concept qui vise le renforcement de la cohésion sociale par la coexistence entre les différents membres des communautés et met l’accent particulier en termes d’exclusion de toutes formes des discriminations basées sur la culture et la coutume ou l’appartenance ethnique.
Les leaders locaux et les autorités locales ont acquis des compétences et aptitudes nécessaires pour jouer un rôle d’acteurs de changement dans leurs milieux respectifs. Le corps humains a était l’illustration claire pour les participants ou les membres acceptent leur différence comme une complémentarité des uns par les autres.
Module 5 : Notions sur le fonctionnement du système judiciaire congolais
La population vivant en milieu rural est victime des plusieurs tracasseries et abus de la part des agents de la police nationale congolaise surtout des OPJ qui se comportent comme des officiers du ministère public pur encore comme des Procureurs de la République, des agents de l’ANR et de la DGM qui exploitent les paisibles citoyens profitant de leur ignorance et de leur naïveté.
Les animateurs des OSC (Organisation de la Société Civile) et les autorités locales ont été suffisamment entretenus sur le fonctionnement du système judiciaire congolais notamment sur les juridictions de l’ordre judiciaire et les offices rattachés à ces dernières, sur les différentes juridictions chargées de dire le droit et leurs compétences matérielles, territoriales et personnelles.

Module 6 : Les droits de peuples autochtones

Les peuples autochtones pygmées sont une composante de la population de la RD. Congo, mais ils ne jouissent pas de leurs droits au même titre que les communautés bantoues et ne participent presque pas à la gestion de la chose publique moins encore au processus de la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Ils font l’objet de discrimination et de stigmatisation.
A cause du déni des droits dont ils sont victimes ,il était opportun de faire participer leurs leaders au coté des animateurs de la société civile et des autorités politico administratives locales pour qu’ils se mettent à niveau et participent au développement du Maï-Ndombe.
C’était aussi une occasion pour faire connaître aux différentes parties prenantes « la déclaration des Nations –Unies sur les droits des peuples autochtones adoptée par l’Assemblée Générale le jeudi 13 septembre 2007 .Elle n’est pas un instrument légalement contraignant, mais représente une très importante étape politique vers une reconnaissance contraignante des droits des peuples autochtones. La déclaration garantit explicitement aux peuples autochtones – en tant que collectifs mais également pour les membres individuels – un droit à la jouissance de tous les droits humains et libertés fondamentales.

Leave a Comment